Comment choisir son récupérateur d'eau ?
Dans la thématique Jardin et Jeux plein air
L’eau est aujourd’hui une ressource qui se raréfie, c’est pourquoi il est important de la protéger et de l’économiser. Récupérer l’eau de pluie pour l’eau sanitaire ou pour arroser son jardin présente donc de nombreux avantages et vous permet de réaliser de précieuses économies.
Cependant, l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie mérite réflexion : quel modèle choisir ? Sur quels critères ? Quels sont les coûts à prévoir ? Découvrez dans ce guide comment choisir le récupérateur d’eau de pluie correspondant à vos besoins et à votre budget.
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Les bonnes questions à se poser avant de choisir un récupérateur d’eau de pluie
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Pourquoi acheter un récupérateur d’eau ?
Le récupérateur d’eau de pluie est un système qui permet de collecter les eaux pluviales :
- Lorsqu’il pleut, l’eau tombe sur le toit, puis glisse vers les gouttières équipées de collecteurs d’eau qui l’acheminent jusqu’à une cuve de stockage.
- L’eau arrive dans votre cuve filtrée et peut être redistribuée via un robinet ou par pompage.
Cette cuve vous sert ensuite de réserve d’eau de pluie, prête à être réutilisée selon vos besoins, au jardin ou dans la maison.
En moyenne, une seule personne consomme 143 litres d’eau potable par jour : 93 % de cette eau sert pour l’hygiène, les sanitaires, la lessive et l’entretien de l’habitat (1). Une cuve à eau de pluie pouvant récupérer plusieurs centaines de litres d’eau par an/m² de toiture (selon la pluviométrie de la région), elle permet de faire des économies d’eau importantes.
Vous souhaitez aller plus loin ? Découvrez nos conseils pour jardiner au naturel.
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Pour quels besoins ?
Avant de vous lancer dans l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie, évaluez vos besoins afin de définir le volume, le matériau et le type d’installation adaptés à votre situation :
- Où voulez-vous installer votre cuve d’eau ? Dans un jardin, un récupérateur d’eau de pluie peut être hors-sol (plus simple à poser) ou enterré, ce qui le rendra invisible. Pour un balcon, il faudra investir dans une cuve hors-sol en tenant compte du poids maximal supporté par ce dernier.
- Quelle quantité d’eau de pluie voulez-vous récupérer ? Tout dépend de l’usage que vous ferez de l’eau de pluie récoltée. Mais cela dépend à la fois de la surface de toiture disponible et de la pluviométrie de votre région.
- Quel usage souhaitez-vous faire de l’eau récupérée ? L’eau de pluie peut servir simplement à l’entretien du jardin ou également pour des besoins sanitaires dans la maison (chasse d’eau, alimentation de la machine à laver…). Ce point est essentiel pour définir la taille de la cuve et le système de distribution.
Le geste écoresponsable
Si vous utilisez l’eau de pluie pour votre jardin, maximisez vos arrosages pour maîtriser votre consommation d’eau : préférez un arrosage copieux, mais moins fréquent, paillez vos cultures, arrosez tôt le matin ou tard le soir, optez pour un dispositif économe en eau (automatique ou goutte-à-goutte).
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Que dit la loi ?
L’arrêté du 21 août 2008 (2) fixe les modalités concernant la récupération et l’utilisation de l’eau de pluie. Voici les principales :
- La récupération d’eau de pluie doit se faire depuis une toiture non accessible, sans amiante-ciment ni plomb.
- L’eau collectée peut être utilisée exclusivement pour l’arrosage, le nettoyage d’une voiture, le lavage des sols, les WC et l’alimentation d’un lave-linge (usage soumis à déclaration). Il est interdit de récupérer l’eau de pluie pour la consommer, laver ses aliments ou faire la vaisselle.
- Si l’eau est utilisée pour des besoins sanitaires, il est impératif de mettre en place un réseau de distribution spécifique, sans contact avec le réseau d’eau potable.
- Une déclaration en mairie est obligatoire si l’eau de pluie est rejetée dans le réseau des eaux usées (chasse d’eau ou lave-linge), ainsi que la pose d’un compteur.
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Quel budget prévoir ?
En fonction du type de récupérateur d’eau et de la capacité de la cuve, le budget oscille de moins de 100 €, pour un petit récupérateur d’eau aérien, à 4 000 € et plus, pour un récupérateur d’eau enterré.
- Récupérateur d’eau de pluie hors-sol : prévoyez entre 50 et 400 € pour une réserve d’eau de pluie de 500 L, et entre 200 et 700 € pour une cuve de 1 000 L.
- Récupérateur d’eau de pluie enterré : comptez de 800 à 1 500 € pour une cuve de 1 500 L, et de 2 500 à 4 000 € pour un collecteur d’eau de 5 000 L. Pensez aussi à prévoir les travaux d’installation et le matériel complémentaire (1 000 à 1 500 €) comme les filtres, la pompe, etc.
- Récupérateur d’eau de pluie souple : prévoyez environ 200 € pour un récupérateur d’eau de 1 000 L, et 500 € pour un réservoir d’eau de 5 000 L.
Le conseil Cdiscount
L’installation d’un récupérateur d’eau de pluie ne bénéficie plus du crédit d’impôt, mais certaines collectivités locales proposent une aide. N’hésitez pas à vous renseigner, surtout si vous habitez une région où les nappes phréatiques sont au plus bas.
Un récupérateur d’eau de pluie aérien ou enterré ?
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Le récupérateur d’eau hors-sol
Le récupérateur d’eau hors-sol ou aérien est de loin le plus répandu en raison de ses deux grands atouts : il est peu onéreux et, surtout, rapide et facile à installer.
En revanche, son intégration dans le jardin demande à être étudiée, et sa cuve à eau n’offre qu’une capacité limitée. De ce fait, un récupérateur d’eau aérien pourra convenir si vous souhaitez seulement arroser votre jardin, mais sera insuffisant pour des usages intérieurs.
Retrouvez toutes les étapes à réaliser pour installer une cuve de récupération d’eau de pluie hors-sol.
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Le récupérateur d’eau enterré
Le collecteur d’eau de pluie enterrénécessite d’importants travaux et coûte considérablement plus cher en raison du prix de la cuve et du terrassement à réaliser.
En contrepartie, sa cuve de grande capacité permet la récupération de grandes quantités d’eau, qu’il devient alors possible d’utiliser pour des usages intérieurs (alimentation des toilettes ou du lave-linge), avec de substantielles économies d’eau potable à la clé. En outre, la cuve enterrée est invisible dans le jardin et s’intègre ainsi beaucoup plus facilement.
Le conseil Cdiscount
Renseignez-vous avant d’envisager l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie enterré, car tous les terrains ne s’y prêtent pas.
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Le récupérateur d’eau à cuve souple
Le réservoir d’eau de pluie souple est une solution moins répandue, mais qui offre un compromis intéressant entre la cuve hors-sol et la cuve enterrée. Il s’agit d’une poche souple autoportante et très robuste qui s’installe dans le sous-sol d’une maison ou à l’extérieur. Son principal avantage est qu’elle ne nécessite aucun terrassement, ce qui rend son installation beaucoup moins onéreuse que celle d’une cuve à eau enterrée.
La citerne d’eau de pluie souple peut stocker de très grands volumes d’eau de pluie, ce qui vous permet d’envisager l’alimentation d’une chasse d’eau ou d’un lave-linge. En revanche, la poche souple a une durée de vie limitée (10 à 15 ans) et est assez inesthétique, sauf lorsqu’on a la possibilité de l’installer dans un vide-sanitaire ou sous une terrasse surélevée.
Comment bien choisir la cuve de son récupérateur d’eau de pluie ?
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La capacité de la cuve à eau
La capacité de votre cuve est fonction de l’usage que vous souhaitez faire de l’eau de pluie récupérée et de la taille de votre jardin :
- Les cuves à eau enterrées ou souples ont une capacité de 1 500 à 5 000 L pour les modèles les plus courants, mais peuvent aller jusqu’à 20 000 L, voire plus.
- La majorité des cuves hors-sol ont une capacité comprise entre 200 et 500 L. Certaines offrent une capacité allant jusqu’à 2 000 L, mais elles s’intègrent souvent mal dans un jardin.
À titre indicatif, si vous souhaitez utiliser l’eau récupérée pour alimenter les toilettes et une machine à laver, vous aurez besoin d’une citerne d’eau de pluie de 5 000 L environ pour quatre personnes.
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Le matériau de la cuve à eau
Le matériau de la cuve est conditionné par le type de récupérateur d’eau de pluie sélectionné : hors-sol, souple ou enterré.
S’agissant des réservoirs d’eau aériens et souples, une seule matière est possible :
- Les cuves hors-sol sont fabriquées en polyéthylène haute densité, car c’est un matériau résistant aux UV et aux chocs.
- Les cuves souples sont en tissu polyester haute résistance, enduit de PVC et traité anti-UV.
En revanche, si vous optez pour une cuve enterrée, vous aurez le choix entre le béton et le polyéthylène haute densité :
- Les cuves en polyéthylène sont les plus répandues. Souvent plus onéreuses, elles sont plus légères à manipuler, très résistantes (durée de vie de 25 ans) et demandent moins d’entretien et de surveillance.
- Les cuves en béton sont moins onéreuses à l’achat, mais plus coûteuses à installer. D’une très longue durée de vie (30 ans), elles ont l’avantage de neutraliser l’acidité de l’eau de pluie, ce qui la rend moins agressive pour les canalisations. Le béton est toutefois un matériau poreux qui retient les saletés et nécessite un certain entretien. Il est aussi sujet aux microfissures.
Le conseil Cdiscount
Un récupérateur d’eau aérien étant visible dans votre jardin, les considérations esthétiques ont aussi leur importance dans le choix de la cuve.
Quels éléments prendre en compte pour bien choisir son récupérateur d’eau de pluie ?
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La filtration
Quel que soit le type de récupérateur d’eau, il est nécessaire de filtrer l’eau de pluie avant de pouvoir l’utiliser. Le niveau de filtration dépend toutefois de votre usage :
- Dans les gouttières, des grilles ou crapaudines retiennent les feuilles mortes et les débris végétaux. Un collecteur filtrant permet ensuite une seconde filtration (insectes, mousses, petites brindilles, etc.) avant d’acheminer l’eau de pluie dans la cuve. Cela est suffisant si vous souhaitez arroser votre jardin ou laver votre voiture.
- Sur les cuves enterrées, un système de filtration plus efficace peut être mis en place : si l’eau doit alimenter un lave-linge, par exemple, il faut installer un filtre à charbon actif ou céramique, voire un osmoseur ou un stérilisateur UV.
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La distribution de l’eau
La distribution de l’eau de pluie sur une citerne se fait soit par un simple robinet, soit grâce à une pompe :
- Les cuves hors-sol sont équipées d’un robinet placé sur la partie basse. Vous pouvez ajouter une pompe immergée afin de disposer d’un débit plus important pour raccorder un tuyau d’arrosage ou un nettoyeur haute pression.
- Les cuves souples distribuent le plus souvent l’eau par pompage, mais un simple robinet peut suffire pour les plus petits modèles.
- Les cuves enterrées exigent l’installation d’un groupe de pompage à surpression, qui peut alimenter aussi bien un système d’arrosage automatique que les toilettes et le lave-linge.
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Les accessoires supplémentaires
Des équipements peuvent venir compléter une cuve hors-sol pour plus de praticité et de confort :
- Un robinet et un couvercle, s’ils ne sont pas déjà fournis ou en remplacement.
- Un socle permettant de surélever la cuve pour faciliter l’accès au robinet.
- Un kit de connexion pour relier deux récupérateurs d’eau aériens afin d'augmenter la capacité totale de stockage.
- Un kit de vidange pour purger totalement la cuve et la mettre hors-gel l’hiver.
En ce qui concerne les citernes enterrées, il est nécessaire de mettre en place un trop-plein (à raccorder au réseau d’évacuation des eaux pluviales) et un système d’aération de la cuve pour assurer un bon fonctionnement de l’installation.
(1) https://librairie.ademe.fr/energies-renouvelables-reseaux-et-stockage/984-eau-et-energie-quelles-consommations-.html
(2) https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000019386409
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